Le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate représente le deuxième type de cancer le plus courant chez les hommes à l’échelle mondiale, juste derrière le cancer du poumon, avec environ 1,4 million de nouveaux cas estimés pour l’année 2020.
Qu’est ce que la prostate ?
La prostate est la plus grande glande exocrine du système génito-urinaire masculin. Il est situé sous la vessie et devant le rectum. Il entoure l’urètre, qui draine l’urine de la vessie.La prostate se divise en 2 parties : une partie centrale autour de l’urètre et partie périphérique. Cette glande est constituée d’un ensemble de modules appelés des lobules. ils sont constitués par des tissus musculaires lisses, des vaisseaux sanguins, des terminaisons nerveuses et des glandes qui sécrètent le liquide prostatique et le sperme. La prostate contient les canaux éjaculateurs. La partie prostatique de l’urètre est entourée de deux sphincters (anneaux musculaires) à l’entrée et à la sortie.
Les 2 types de cancers de la prostate
Les chercheurs ont identifié deux types de cancer de la prostate : Le cancer de la prostate peut en effet varier considérablement en termes de vitesse de progression et de potentiel de propagation. Les différences entre les cancers
à progression rapide et à progression lente sont importantes en termes de diagnostic, de traitement et de pronostic.
Les cancer à progression lente.
Les cancers de la prostate à progression lente, souvent appelés cancers à faible risque, se développent très lentement et peuvent ne jamais devenir significativement problématiques durant la vie d’un patient. Ces cancers sont souvent diagnostiqués grâce à des tests de dépistage comme les mesures de l’antigène prostatique spécifique (PSA) ou lors d’un examen physique, mais ils ne montrent pas de signes de croissance rapide ou de propagation aux tissus voisins ou à d’autres parties du corps.
Dans de nombreux cas, ces cancers ne nécessitent pas de traitement immédiat et peuvent être gérés par une approche appelée « surveillance active ». Cette stratégie implique des contrôles réguliers pour surveiller l’évolution du cancer sans intervenir chirurgicalement, ce qui permet d’éviter les effets secondaires des traitements plus agressifs.
Les cancers à propagation rapide
Les cancers de la prostate à propagation rapide, ou cancers à haut risque, évoluent rapidement et ont un potentiel élevé de métastase, c’est-à-dire de propagation à d’autres parties du corps, comme les os, les poumons ou le foie. Ces cancers sont plus susceptibles de causer des symptômes significatifs, de compromettre la fonction urinaire et de réduire la qualité de vie.
Le traitement pour les cancers à propagation rapide est généralement plus agressif et peut inclure une combinaison de chirurgie (prostatectomie radicale), de radiothérapie et de thérapie hormonale. L’objectif est de contrôler la croissance du cancer et de prévenir ou traiter toute métastase. Ces traitements visent à éradiquer le cancer et à prolonger la survie, mais ils peuvent également entraîner des effets secondaires plus sévères.
Quels sont les symptômes du cancer de la prostate ?
Les hommes peuvent sans le savoir être diagnostiqués avec un cancer de la prostate. Plus de 80 % des cancers de la prostate sont découverts fortuitement lors d’un examen de routine. Cette maladie se développe silencieusement et la plupart des hommes peuvent vivre avec jusqu’à leur mort. A ce stade, le pronostic est bon. Les hommes sont en bonne santé et ne présentent aucun symptôme. La maladie peut être dans ses phases initiales; certains patients ne sont pas du tout symptomatiques. Les symptômes du prostatisme comprennent la difficulté à initier la miction, la difficulté à arrêter la miction, la force réduite du flux urinaire et la miction fréquente. Le cancer de la prostate peut provoquer ces symptômes en obstruant l’urètre et en altérant le flux urinaire. La prostate ne cause pas de douleur par elle-même; seuls des symptômes urinaires peuvent survenir. L’hypertrophie de la prostate, ou hyperplasie bénigne de la prostate, est causée par l’âge. Tous les autres symptômes associés aux voies urinaires ne sont pas liés au cancer de la prostate ; ils sont causés par des problèmes avec les voies urinaires. Ceux-ci incluent la difficulté à uriner, à éjaculer et à démarrer le jet.
1.Jet d’urine faible et saccadé
2.Sensation que votre vessie n’est pas vidée
3.Érections douloureuses;
4.Perte de sang dans les urines ou dans le sperme;
5.Diminution de votre poids;
6.Sensation de fatigue ;
7.Malaise général;
8.Problèmes d’érections
Qui est touché par le cancer de la prostate ?
Le cancer de la prostate est principalement lié à l’âge avec un risque qui augmente avec l’âge. La grande taille des hommes est également associée à un risque accru, probablement liée aux facteurs de croissance et génétiques. Les antécédents familiaux de cancer de la prostate et l’origine ethnique, notamment les hommes afro-américains, sont également des facteurs de risque reconnus. Enfin, l’obésité et l’adiposité abdominale sont associées à un risque accru de cancer de la prostate avancé.
Âge
Le risque de développer un cancer de la prostate augmente significativement avec l’âge. Il est rare chez les hommes de moins de 40 ans, mais la probabilité commence à s’accroître après 50 ans, avec la grande majorité des cas diagnostiqués chez des hommes de plus de 65 ans. L’âge est le facteur de risque le plus prononcé, reflétant potentiellement les accumulations de mutations génétiques et les changements hormonaux liés à l’âge.
Grande Taille
La stature élevée a été associée à un risque accru de cancer de la prostate. Une hypothèse est que la grande taille pourrait être un indicateur de taux élevés de facteurs de croissance pendant les phases de développement, comme l’insuline ou l’IGF-1 (facteur de croissance semblable à l’insuline 1), qui peuvent influencer la croissance cellulaire dans la prostate. Ces facteurs de croissance, en stimulant la prolifération cellulaire, pourraient augmenter le risque de mutations et de développement cancéreux.
Antécédents Familiaux
Les hommes ayant un père ou un frère qui a été diagnostiqué avec un cancer de la prostate ont un risque deux à trois fois plus élevé de développer cette maladie eux-mêmes. Ce risque augmente encore plus si plusieurs membres de la famille sont affectés et si les proches ont été diagnostiqués à un jeune âge. Cela suggère une forte composante génétique dans la susceptibilité au cancer de la prostate.
Origine Ethnique
Les hommes afro-américains ont non seulement une probabilité plus élevée de développer un cancer de la prostate, mais ils sont aussi susceptibles de développer des formes plus agressives de la maladie à un plus jeune âge. Les raisons de cette disparité ne sont pas entièrement comprises mais pourraient impliquer des facteurs génétiques, environnementaux, ainsi que des différences dans l’accès aux soins de santé.
Obésité et Adiposité Abdominale
L’obésité et, plus spécifiquement, une quantité accrue de graisse abdominale, sont associées à un risque accru de développer un cancer de la prostate avancé. Les tissus adipeux produisent des hormones et des cytokines inflammatoires qui peuvent contribuer à un environnement pro-inflammatoire et pro-cancérigène dans le corps. De plus, l’obésité peut affecter les niveaux d’hormones, y compris les androgènes et les estrogènes, qui jouent un rôle dans la pathologie du cancer de la prostate.
Comment soigne t’on le cancer de la prostate ?
Pour traiter efficacement le cancer de la prostate, diverses méthodes sont utilisées, souvent dépendantes du stade de la maladie, de l’âge du patient, de son état de santé général, et de ses préférences personnelles.
Chirurgie
La chirurgie est l’une des options de traitement principales pour le cancer de la prostate, particulièrement efficace dans les cas où le cancer est localisé dans la prostate et n’a pas encore métastasé. Voici les différentes techniques chirurgicales utilisées pour traiter le cancer de la prostate
Prostatectomie radicale
Cette procédure implique l’ablation complète de la prostate ainsi que des tissus environnants, y compris les vésicules séminales et parfois les ganglions lymphatiques voisins. La prostatectomie radicale peut être réalisée par une incision dans l’abdomen ou le périnée, selon l’approche jugée la plus appropriée par le chirurgien.
Prostatectomie laparoscopique
Une forme moins invasive de la prostatectomie, la prostatectomie laparoscopique utilise plusieurs petites incisions au lieu d’une grande. À travers ces incisions, des instruments spécialisés et une caméra sont insérés pour permettre au chirurgien de retirer la prostate avec une précision accrue et un traumatisme tissulaire réduit.
Chirurgie robot-assistée
Une variante de la prostatectomie laparoscopique, la chirurgie robot-assistée utilise un système robotique que le chirurgien contrôle depuis une console. Cette technologie permet des mouvements plus précis et une meilleure visualisation de la zone opératoire. Elle est de plus en plus préférée en raison de ses taux de précision accrus et de la réduction des risques de complications postopératoires.
Avantages et risques de la chirurgie
Avantages :
- Si le cancer est entièrement localisé à la prostate, la chirurgie peut être curative.
- Réduction du risque de récidive locale du cancer comparé à d’autres formes de traitement.
- Permet une analyse histologique détaillée du cancer, aidant à affiner les stratégies de traitement postopératoire si nécessaire.
Risques :
- Possibilité d’effets secondaires significatifs, notamment l’incontinence urinaire et la dysfonction érectile.
- Complications potentielles liées à l’anesthésie et à la chirurgie elle-même, comme les infections et les saignements.
- Temps de récupération nécessaire, avec une activité physique limitée pendant plusieurs semaines.
Réhabilitation post-opératoire
Après une chirurgie de la prostate, les patients ont généralement besoin d’un certain temps pour récupérer. Ce processus peut inclure :
- Gestion de la douleur post-chirurgicale.
- Rééducation pour l’incontinence urinaire, souvent avec l’aide d’un physiothérapeute spécialisé dans la rééducation pelvienne.
- Conseil pour la gestion de la dysfonction érectile, qui peut inclure des médicaments, des dispositifs d’assistance ou des thérapies psychologiques.
- Suivi régulier pour surveiller les signes de récidive du cancer et gérer les autres complications à long terme.
Radiothérapie
La radiothérapie est un traitement essentiel pour le cancer de la prostate, utilisé soit comme traitement principal, soit en combinaison avec la chirurgie, notamment pour les cancers localement avancés ou pour réduire le risque de récidive après la chirurgie. Elle peut être administrée de l’extérieur du corps (radiothérapie externe) ou de l’intérieur (curiethérapie).
Radiothérapie externe
- Radiothérapie à modulation d’intensité (IMRT) : Utilise des faisceaux de radiation qui s’adaptent à la forme de la prostate, permettant des doses élevées de rayonnement concentrées sur la prostate tout en minimisant l’exposition des tissus sains environnants.
- Radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle (3D-CRT) : Implique l’utilisation d’imagerie tridimensionnelle pour cibler précisément la tumeur, ce qui permet une distribution plus précise du rayonnement.
- Radiothérapie guidée par l’image (IGRT) : Utilise des images fréquentes pendant le traitement pour guider avec précision les faisceaux de rayonnement, en tenant compte des mouvements de la prostate et des variations de jour en jour dans sa position.
Avantages :
- Peut être ciblée très précisément grâce aux technologies avancées, réduisant ainsi les dommages aux tissus sains.
- Non invasive et généralement bien tolérée par les patients.
Risques :
- Effets secondaires tels que la fatigue, des réactions cutanées dans la zone traitée, et des effets sur la fonction urinaire et rectale à court et à long terme.
- Risque de développement de secondes tumeurs induites par le rayonnement des années après le traitement.
Curiethérapie
La curiethérapie, ou radiothérapie interne, implique la plantation de petites sources radioactives (grains) directement dans la prostate.
Avantages :
- Déploie une haute dose de rayonnement sur une petite zone, ce qui réduit l’exposition des tissus sains environnants.
- Les effets secondaires, bien que similaires à ceux de la radiothérapie externe, sont souvent plus localisés et moins sévères.
Risques :
- Complications potentielles comme l’infection, l’inflammation, et des troubles urinaires.
Gestion des effets secondaires
Les effets secondaires de la radiothérapie nécessitent souvent une gestion active, y compris :
- Médicaments pour aider à contrôler la douleur, l’inflammation, ou les symptômes urinaires.
- Conseils diététiques pour aider à gérer les problèmes gastro-intestinaux.
- Suivi étroit pour surveiller toute complication à long terme, comme des problèmes de fonction urinaire ou rectale, et la possibilité rare de développement de cancers secondaires.
Thérapie Hormonale
La thérapie hormonale, également connue sous le nom de thérapie de privation androgénique (ADT), est une composante clé dans le traitement du cancer de la prostate, surtout dans les cas avancés ou lorsque le cancer s’est propagé. Cette thérapie vise à réduire les niveaux d’androgènes, tels que la testostérone, qui alimentent la croissance des cellules cancéreuses prostatiques.
Radiothérapie externe
But et mécanisme de la thérapie hormonale
Les androgènes, principalement produits par les testicules et en petite quantité par les glandes surrénales, stimulent la croissance des cellules prostatiques. La thérapie hormonale réduit la production ou bloque l’action de ces hormones, ralentissant ainsi la progression du cancer.
Types de traitements hormonaux
- Anti-androgènes : Ces médicaments, tels que le bicalutamide, flutamide et nilutamide, bloquent l’action de la testostérone sur les cellules prostatiques sans réduire les niveaux de testostérone elle-même. Ils sont souvent utilisés en combinaison avec d’autres formes de ADT pour améliorer l’efficacité.
- Inhibiteurs de la synthèse des androgènes : Des médicaments comme l’abiratérone réduisent la production d’androgènes non seulement par les testicules, mais aussi par les glandes surrénales et la tumeur elle-même.
- Agonistes et antagonistes de la LHRH : Les agonistes de la LHRH (comme le leuprolide et le goséréline) réduisent la production de testostérone par les testicules en inhibant la libération de l’hormone lutéinisante. Les antagonistes de la LHRH (comme le dégarélix) bloquent directement l’action de la LHRH au niveau de la glande pituitaire.
- Orchiectomie : Une intervention chirurgicale qui consiste à enlever les testicules pour réduire radicalement les niveaux de testostérone.
Effets secondaires et leur gestion
Les traitements hormonaux sont associés à divers effets secondaires en raison de la diminution des androgènes, notamment :
- Fatigue
- Bouffées de chaleur
- Perte de la libido
- Dysfonction érectile
- Diminution de la masse musculaire et augmentation de la masse grasse
- Risques accrus d’ostéoporose et de fractures
- Changements d’humeur et dépression
- Risques cardiovasculaires accrus
La gestion de ces effets secondaires est cruciale et peut nécessiter l’intervention de plusieurs spécialistes, incluant des endocrinologues, des cardiologues et des psychiatres. Des stratégies comme la thérapie physique pour le maintien de la masse musculaire, des suppléments de calcium et de vitamine D pour la santé osseuse, et un soutien psychologique peuvent être nécessaires pour maintenir la qualité de vie des patients.
Chimiothérapie
La chimiothérapie est une option de traitement utilisée principalement pour le cancer de la prostate avancé ou métastatique, notamment lorsque le cancer ne répond plus aux thérapies hormonales. Elle peut également être utilisée pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie dans les cas de cancer de la prostate très avancés
Quand la chimiothérapie est-elle indiquée ?
- Cancer résistant à la castration : Lorsque le cancer de la prostate continue de progresser malgré la suppression des androgènes (hormones masculines), la chimiothérapie peut être recommandée.
- Cancer métastatique : Pour les patients dont le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps, la chimiothérapie aide à contrôler la croissance des tumeurs et à prolonger la survie.
- Soulagement symptomatique : Dans les cas avancés, la chimiothérapie peut être utilisée pour réduire les symptômes et améliorer la qualité de vie, même si elle n’est pas curative.
Médicaments couramment utilisés
- Docétaxel : C’est l’un des agents chimiothérapeutiques les plus couramment utilisés pour le traitement du cancer de la prostate avancé. Il est souvent administré en combinaison avec un stéroïde comme la prednisone pour améliorer l’efficacité et gérer les effets secondaires.
- Cabazitaxel : Utilisé chez les patients qui ne répondent plus au docétaxel, il offre une option pour ceux dont la maladie continue de progresser.
- Mitoxantrone : Principalement utilisé pour soulager les symptômes chez les patients avec des douleurs dues au cancer métastatique, plutôt que pour prolonger la survie.
Gestion des effets secondaires
La chimiothérapie peut entraîner une variété d’effets secondaires, en fonction des médicaments utilisés et de la réponse individuelle du patient. Voici quelques-uns des effets secondaires courants et des stratégies de gestion associées :
- Nausées et vomissements : Prévention et traitement avec des médicaments antiémétiques modernes.
- Fatigue : Gestion par des stratégies de repos et d’activité modérée, avec un soutien nutritionnel adapté.
- Perte de cheveux : Bien que plus fréquente avec d’autres types de chimiothérapie, elle peut aussi survenir avec les traitements pour le cancer de la prostate.
- Neutropénie (diminution des globules blancs) : Surveillance régulière des niveaux de globules blancs et utilisation de facteurs de croissance si nécessaire pour prévenir les infections.
- Neuropathie périphérique : Surveillance des symptômes neurologiques et ajustement des doses de médicaments pour réduire les impacts.
Traitements Innovants sur le cancer de la prostate
La recherche continue d’avancer dans le traitement du cancer de la prostate, avec plusieurs approches innovantes en cours de développement. Ces traitements visent à améliorer l’efficacité, réduire les effets secondaires et offrir de nouvelles options aux patients à différents stades de la maladie.
Immunothérapie
L’immunothérapie utilise le système immunitaire du patient pour combattre le cancer. Plusieurs types d’immunothérapie sont à l’étude pour le cancer de la prostate, notamment :
- Vaccins anticancéreux : Sipuleucel-T est un exemple de vaccin utilisé pour stimuler le système immunitaire contre le cancer de la prostate. Il est spécialement conçu pour chaque patient en utilisant ses propres cellules immunitaires, qui sont traitées en laboratoire et réintroduites dans le corps.
- Points de contrôle immunitaires : Les inhibiteurs de point de contrôle, tels que le pembrolizumab, sont étudiés pour leur capacité à aider le système immunitaire à reconnaître et attaquer les cellules cancéreuses. Ces traitements sont déjà utilisés dans d’autres types de cancer et leur application au cancer de la prostate est un domaine de recherche actif.
Thérapies ciblées
Les thérapies ciblées se concentrent sur des aspects spécifiques des cellules cancéreuses, tels que des protéines qui favorisent la croissance des tumeurs. Plusieurs cibles potentielles sont à l’étude pour le cancer de la prostate, y compris :
- Inhibiteurs de PARP : Pour les patients avec des mutations génétiques spécifiques, comme BRCA1 ou BRCA2, les inhibiteurs de PARP ont montré une promesse en ciblant spécifiquement les voies de réparation de l’ADN dans les cellules cancéreuses.
- Thérapies anti-angiogéniques : Ces thérapies visent à bloquer le développement de nouveaux vaisseaux sanguins qui alimentent les tumeurs, limitant ainsi leur croissance.
Essais cliniques et futurs traitements potentiels
Les essais cliniques jouent un rôle crucial dans le développement de nouveaux traitements. Ils permettent aux chercheurs de tester l’efficacité et la sécurité de nouvelles approches dans un environnement contrôlé. Les patients participant à des essais cliniques peuvent avoir accès à des traitements de pointe qui ne sont pas encore disponibles sur le marché.
- Radiothérapie ciblée avancée : L’utilisation de radio-isotopes qui ciblent spécifiquement les cellules prostatiques cancéreuses est en cours d’expérimentation. Ces traitements visent à délivrer une dose de radiation directement à la tumeur tout en épargnant les tissus sains environnants.
- Thérapie génique : La recherche explore également l’utilisation de la thérapie génique pour introduire des gènes dans les cellules cancéreuses ou dans le système immunitaire pour combattre ou contrôler le cancer.
Quels sont les problèmes après une opération sur la prostate ?
Après une opération de la prostate, notamment une prostatectomie (ablation de la prostate), plusieurs problèmes postopératoires peuvent survenir, affectant temporairement ou parfois de manière plus durable la qualité de vie du patient. Les complications dépendent en partie du type de chirurgie réalisée, de l’état général de santé du patient, et de la présence de conditions sous-jacentes. Voici les principaux problèmes postopératoires rencontrés :
1. Incontinence urinaire
L’une des complications les plus courantes après une prostatectomie est l’incontinence urinaire. Cela peut varier de légères fuites, surtout lors d’efforts physiques comme tousser ou éternuer, à une incontinence plus sévère nécessitant l’usage de protections urinaires. La plupart des hommes voient une amélioration dans les mois suivant l’opération, mais pour certains, l’incontinence peut persister.
2. Dysfonction érectile
La dysfonction érectile (DE) est également une préoccupation majeure après l’opération de la prostate, due aux dommages potentiels aux nerfs qui contrôlent l’érection. Les techniques chirurgicales nerve-sparing (préservation des nerfs) visent à réduire ce risque, mais ne garantissent pas l’absence de DE. Des médicaments, des dispositifs d’aide à l’érection, ou d’autres traitements peuvent être nécessaires pour gérer cette condition.
3. Douleur postopératoire
La douleur est une complication commune après toute intervention chirurgicale, y compris la chirurgie de la prostate. Elle est généralement gérée avec des analgésiques et tend à diminuer au fil du temps.
4. Problèmes urinaires
Des problèmes tels que des difficultés à uriner, une sensation de brûlure, ou des infections urinaires peuvent survenir après la chirurgie. Ces symptômes sont généralement temporaires et traitables avec des médicaments ou d’autres interventions médicales.
5. Stricture urétrale
Une stricture urétrale, ou un rétrécissement de l’urètre, peut se développer à la suite de cicatrices. Cela peut causer des difficultés à uriner et nécessiter des interventions telles que des dilatations ou des procédures pour élargir l’urètre.
6. Perte de fertilité
La prostatectomie radicale entraîne une perte de fertilité, car elle implique généralement l’ablation des vésicules séminales et des canaux déférents, ce qui est nécessaire pour transporter le sperme.
7. Changements hormonaux
Après l’opération, surtout si elle est suivie par une thérapie hormonale, des changements hormonaux peuvent survenir, entraînant des effets tels que des bouffées de chaleur, une augmentation de la masse grasse, ou une diminution de la masse musculaire.
8. Complications liées à l’anesthésie
Comme pour toute chirurgie nécessitant une anesthésie, il existe un risque de complications liées à l’anesthésie, incluant des réactions allergiques, des problèmes respiratoires, et des complications cardiaques.
Le cancer de la prostate est-il mortel ?
Le cancer de la prostate peut être une maladie grave et potentiellement mortelle, mais son pronostic varie considérablement selon plusieurs facteurs, notamment le stade de la maladie lors du diagnostic, l’agressivité du cancer, et la santé générale du patient.
Statistiques de Survie
Globalement, le taux de survie pour le cancer de la prostate est relativement élevé par rapport à d’autres types de cancer. Selon des statistiques :
- Le taux de survie relatif à 5 ans pour tous les stades combinés de cancer de la prostate est d’environ 98%. Cela signifie que les hommes diagnostiqués avec le cancer de la prostate sont, en moyenne, presque aussi susceptibles de vivre au moins 5 ans après le diagnostic que les hommes qui n’ont pas cette maladie.
- Lorsque le cancer est détecté à un stade localisé (confiné à la prostate), le taux de survie à 5 ans est presque de 100%.
- Pour les cancers qui se sont propagés aux régions voisines mais qui ne sont pas encore métastasés, le taux de survie reste également très élevé.
- Cependant, pour les cancers métastatiques (ceux qui se sont propagés à d’autres parties du corps), le taux de survie à 5 ans diminue sensiblement, bien que des progrès dans les traitements aient amélioré les perspectives même pour ces cas avancés.
Facteurs Affectant la Létalité
Les principales considérations qui influencent le potentiel mortel du cancer de la prostate incluent :
- L’agressivité du cancer : Les cancers à croissance rapide et ceux caractérisés par des grades élevés (par exemple, un score de Gleason élevé) ont tendance à avoir un pronostic plus défavorable.
- La santé générale du patient : Les conditions de santé sous-jacentes peuvent compliquer le traitement et la gestion du cancer.
- L’accès aux soins de santé : La capacité à obtenir un diagnostic précoce et un traitement approprié est crucial pour améliorer les résultats.